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Elise Didion

L'intégration du massage bien-être dans une routine pour améliorer son bien-être mental


SOMMAIRE


  • Le toucher, premier sens à se développer

  • Le massage, un toucher en conscience

  • Comment créer une routine de bien-être ?



Le toucher, premier sens à se développer

Au moment de la première division cellulaire, après la fécondation d’un ovule et d’un spermatozoïde, une même cellule va se développer pour créer deux organes des plus importants de notre corps : la peau et le cerveau.

Dès l’origine la plus profonde de l’embryon, on peut émettre l’hypothèse d’une relation entre l’apaisement du système nerveux par le toucher. 

L’embryon grandit, et le sens du toucher se développe in utero.

Dans le ventre de sa maman, le bébé va développer son premier sens : le toucher. Il ressent le mouvement du liquide amniotique, la paroi utérine, et le grain de sa peau.


Les bienfaits du toucher

De nombreuses études, depuis les années 1970, ont démontré l’importance du toucher. Mais on devine que sans les études scientifiques, il est aussi possible de ressentir les bienfaits du toucher par sa propre expérience.

Le toucher peut se faire seul, mais son intérêt est décuplé lorsqu’il est fait, en conscience, par une autre personne.

Le massage se situe au-delà de la caresse par la pression qu’il exerce, et par la stimulation qu’il offre de tous les systèmes vitaux du corps humain.

Il agit sur le système nerveux, la circulation sanguine, la circulation lymphatique, le système digestif… pour ne citer qu’eux.


La peau et les récepteurs

La peau est l’organe le plus étendu du corps humain.

Elle pèse, en moyenne, 3 kg chez la femme et 5kg chez l’homme. Elle regorge de 2300 terminaisons nerveuses par cm² de peau.

La peau est notre barrière principale aux agressions extérieures (bactéries, UV, chocs…) et c’est notre premier émonctoire, organe d’élimination des déchets, par la transpiration par exemple. C’est un bouclier très efficace.

Elle est aussi le miroir de notre santé intérieure (alimentation, stress, sommeil, hydratation…)

Elle se compose :

-        De l’épiderme, la couche la plus superficielle, qui assure l’imperméabilité de la peau et la protège des agressions extérieures.

-        Du derme, une couche intermédiaire, composée de collagène, d'élastine et de fibres musculaires, qui donne sa structure élastique et ferme à la peau. Le derme contient aussi, notamment, des vaisseaux sanguins et des terminaisons nerveuses.

-        De l’hypoderme, la couche la plus profonde, composée de cellules graisseuses, de vaisseaux sanguins et de terminaisons nerveuses, qui nous permettent de réguler la température de notre corps.

La peau est ainsi un formidable protecteur et outil de communication.

D’où l’importance et la puissance du toucher.


Indispensable au développement psycho-moteur

Ashley Montagu, anthropologue anglais né en 1905 et décédé en 1999, a démontré que le manque de toucher chez l’enfant pouvait causer une faiblesse osseuse.

« Ce n’est pas tant les mots que les gestes qui transmettent les émotions et l’affection dont enfants et parents ont en réalité grand besoin. La perception par le toucher a une résonance profonde en nous. », écrit-il dans La peau et le toucher, premier langage, paru en français en 1979 aux éditions du Seuil. 



Le massage, un toucher en conscience

L’art du massage, c’est la connexion à l’autre pour lui permettre de vivre le massage tel qu’on l’a défini avec lui (libérer les émotions, améliorer le flux de l’énergie, dénouer des tensions, un temps de reconnexion à soi ou « tout simplement » une relaxation).

C’est l’ intention du masseur d’apporter le meilleur du massage à son client, de faire tout ce qu’il peut pour lui prodiguer un massage parfait.

Par son intention, et donc par son toucher, le masseur peut transmettre un message : recentrer le receveur sur lui-même, lui apporter de l’amour, lui permettre de relâcher la pression…


L’histoire du massage psycho-corporel

Le massage est probablement très ancien, et les premières traces historiques révèlent que le massage était pratiqué en Egypte ancienne, puis en Chine, et en Inde. Il portait alors une visée thérapeutique : aider le corps et l’esprit à se libérer des blocages énergétiques pour vivre mieux et plus longtemps.

Le massage s’est développé, dans l’Antiquité grecque, puis chez les Romains, pour améliorer le mouvement du corps, en libérant les tensions musculaires par exemple.

Le massage psycho-corporel est né en Californie dans les années 1960 dans le but d’aider des patients à se reconnecter à leur corps pour soulager leur esprit.

Vivre en harmonie avec soi-même.

Les massages psycho-corporels permettent le relâchement musculaire et la libération des émotions par le fait de porter l’attention du receveur sur son corps.

Il agit sur le corps autant que sur le mental.

La personne qui reçoit le massage peut ressentir chaque partie de son corps, pour prendre conscience des blocages et libérer ses émotions.

Tout massage relaxant pratiqué en conscience offre un toucher psycho-corporel.


Se faire masser, et se masser

Se faire masser, c’est s’autoriser à :

-        lâcher prise,

-        évacuer ce qui doit l’être,

-        alléger son stress, son anxiété, ses angoisses,

-        repartir d’un bon pied.

Se faire masser chaque mois permet de stimuler le métabolisme de manière durable, et donc de soutenir sa santé.

Cela permet également au corps de mémoriser des techniques qu’il saura répéter lui-même pour souffler et déstresser.

Pour ne plus souffrir. Pour guérir l’esprit, en soulageant le mental.  

Se masser, ou s’automasser, comme on le dit plus couramment, c’est être l’acteur de son propre bien-être.

C’est s’offrir à tout moment une parenthèse, un moment où on ne se concentre plus sur les agressions extérieures, mais sur son propre corps. C’est une pause pour la tête. C’est faire le vide dans ses pensées. Car tout à coup, on se concentre sur telle zone, telle tension, telle douleur, tel geste à reproduire, à tel nombre de répétitions.

Plus rien d’autre n’existe au monde que ce moment que l’on s’offre tel un cadeau précieux.

L’automassage ne demande pas une dépense d’argent, ni des conditions particulières à réunir, ni un temps donné. Il ne requiert que notre attention.

Il peut se faire dans notre chambre, dans le salon, dans la cuisine, au bureau… Si vous vous écoutez, vous savez vous masser. Vous ressentez ce dont votre corps à besoin. Alors s’installe une paix intérieure. Plus vous vous concentrerez sur vos gestes, plus cette paix sera durable.

L’automassage a d’autres avantages encore :

-        Le prix (aucune dépense)

-        Le choix du moment (quand je veux)

-        Les multiples techniques (ce que je veux)

-        Pas d’apprentissage (comme je veux)


Un plaisir partagé qui s’adresse à tous

Le massage est parfois déconseillé (maladie aigüe, fièvre…) mais dans l’ensemble, il est accessible à tous et tout le temps. Peut-être devrez-vous vous adresser à un masseur spécialisé (massage prénatal, massage gériatrique…).

Mais pour toute demande il existe le masseur dont vous avez besoin.

Le massage fait aussi du bien à la personne qui masse

Vous aussi vous pouvez devenir masseur. Juste le temps d’une connexion à l’autre. 

« Là où la pensée va, l’énergie va ». Ce proverbe chinois nous rappelle que l’intention ne peut se dissocier de l’attention, la pleine conscience (on ne pense pas à sa liste de course pendant qu’on masse, ni au cadeau de la fête des mères…).

Elle nous rappelle aussi le pouvoir que l’on a de diriger notre esprit vers notre objectif. Et notre premier objectif est de prendre soin de notre receveur.

De ce fait, donner un massage nous vide la tête.

Un massage est toujours une rencontre, un moment privilégié entre le masseur et le massé.

Votre attention entièrement dirigée vers le massé est un cadeau que vous vous faites à tous les deux. Lui recevra les bienfaits de votre « toucher-massage », ou « toucher du Cœur », et vous vivrez la réalité du proverbe « qui donne reçoit ».

 

Comment créer une routine de bien-être ?

Pour se créer une routine de massage, il faut se donner des objectifs atteignables facilement.

Par exemple, 5 minutes par jour pour se détendre, le soir, entre 20h et 22h.

Ou encore, 10 minutes pour se remotiver en journée, au bureau, entre 12h et 14h.

Définissez ensuite les zones qui vous feront du bien : le bas du dos, le visage, les pieds…

Enfin, trouvez les techniques qui vous feront du bien.

Posez vos mains, et laissez libre cours à votre intuition pour libérer vos nœuds, vos tensions, et favoriser votre relaxation.

Savourez…


Article rédigé par Anne Polus de l'école de massage Argan Ila,


 

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